Mobilité électrique et photovoltaïque : une convergence prometteuse
La transition vers un avenir durable est aujourd’hui étroitement liée à deux domaines en plein essor : la mobilité électrique et le photovoltaïque, c’est-à-dire l’énergie solaire. Ces piliers incontournables émergent comme des solutions essentielles pour transformer nos territoires connectés et façonner un monde respectueux de l’environnement, offrant ainsi un avenir viable pour les générations futures.
Or, si la mobilité électrique se positionne bien comme une alternative durable aux modes de transport actuels, répondant ainsi aux enjeux environnementaux majeurs… Son alliance stratégique avec l’énergie solaire photovoltaïque renforce et étend la transition vers des villes plus propres et prospères. Voici comment.
Les enjeux de la mobilité électrique
Le mix énergétique de la France en ce qui concerne les transports est largement dominé par les produits pétroliers (90,7 %), principalement à destination des véhicules équipés de moteur à essence ou diesel, comme les véhicules particuliers et les camions. Décarboner notre économie implique donc la réalisation d’une transition vers l’utilisation de l’énergie électrique, qui ne représente aujourd’hui que 1,9 % de l’énergie consommée par les véhicules commercialisés sur le territoire français.
La mobilité électrique s’impose progressivement comme une solution évidente, voire incontournable pour relever les défis environnementaux auxquels nos villes et territoires sont confrontés.
Ce mode de transport innovant appartenant à la famille des mobilités douces présente de nombreux avantages par rapport à l’utilisation des combustibles fossiles :
- L’amélioration de la qualité de l’air, notamment dans les zones urbaines à forte densité saturées en ozone et dioxyde de carbone de manière répétée ;
- La réduction du bruit dans les petites et les grandes agglomérations ;
- De manière plus générale, la diminution des gaz dits à effet de serre sur laquelle la France s’est engagée.
Prise de conscience citoyenne et transition énergétique
Porté par une prise de conscience citoyenne et par des mesures politiques incitatives, telles que l’interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs d’ici 2035 en Europe, le secteur de l’électrique est en pleine expansion. Pour une majorité de citoyens, notamment les habitants des zones urbaines, « mobilité durable » rime donc de plus en plus souvent avec « énergie électrique ».
Et cet engouement pour les mobilités douces semble s’inscrire dans la durée. Malgré la crise énergétique que nous vivons actuellement, l’engouement des Français pour l’électrique est intact. Ces derniers sont de plus en plus sensibles aux enjeux environnementaux et ils sont prêts à investir dans un véhicule plus responsable et moins coûteux sur le long terme.
- En 2022, les voitures électriques représentaient 13,8% des immatriculations en France.
- Cette tendance se vérifie dans l’évolution des ventes de vélos à assistance électrique dont les ventes ont explosé, avec 740 000 unités vendues en 2022.
Véhicule électrique : tous les voyants ne sont pas au vert
Toutefois, malgré ces atouts indéniables, la mobilité électrique présente certaines limites et contraintes :
- Le coût d’acquisition des véhicules électriques reste souvent un frein pour certains particuliers et certaines collectivités locales ;
- L’autonomie des batteries est encore considérée comme insuffisante par certains usagers, les incitant à préférer des véhicules conventionnels à motorisation thermique pour les longs trajets ;
- La durée de vie des batteries soulève également des interrogations quant à leur recyclage et leur impact environnemental. Il est donc essentiel de poursuivre les efforts de recherche et d’innovation pour rendre la mobilité électrique toujours plus accessible et performante ;
- La disponibilité des bornes de recharge reste également limitée, en particulier pour ceux qui ne peuvent pas recharger à domicile. Les temps de recharge varient selon la puissance des bornes.
Comment est produite l’électricité consommée ?
C’est bien entendu LA grande question que soulève l’utilisation de l’énergie électrique. C’est aussi la limite actuelle de la contribution de la voiture électrique à la décarbonation de l’économie. Au niveau mondial, 60 % de l’électricité est produite grâce à l’utilisation de combustibles fossiles. Concrètement, ce sont encore les centrales à charbon et au gaz qui produisent l’électricité que nous consommons au quotidien.
En France, c’est un peu moins, puisque le nucléaire représente 60 % de l’électricité produite. On estime toutefois que dans ces conditions, une voiture électrique est responsable d’autant d’émissions de CO2 dans l’air qu’une voiture équipée d’un moteur thermique (essence ou diesel).
Quelles sont les solutions qui justifient l’usage de l’électrique pour se déplacer ?
Les citoyens et les collectivités peuvent et doivent faire des choix afin de rendre la mobilité électrique bénéfique par rapport à l’utilisation des moteurs thermiques. Le choix d’un véhicule léger et donc moins gourmand en énergie s’impose comme une évidence.
Autre évidence : celle de recharger ses batteries avec de l’énergie verte quand cela est possible. Impossible de maîtriser à 100 % la provenance de son énergie, mais à son domicile, il est par exemple possible d’installer des panneaux solaires ou de trouver un fournisseur d’électricité verte. Il faut s’intéresser de plus près à la meilleure façon d’intégrer l’énergie solaire photovoltaïque dans la mobilité électrique pour créer les conditions d’une mobilité durable.
Le potentiel de l’énergie solaire photovoltaïque dans la mobilité électrique
L’énergie solaire photovoltaïque offre un potentiel prometteur pour renforcer la mobilité électrique et façonner un avenir plus durable. En intensifiant la transition vers des solutions de transport propres, le couplage entre les véhicules électriques et les panneaux solaires se présente comme une approche efficace pour réduire les émissions de carbone et augmenter l’autonomie des véhicules.
Grâce à cette convergence, les véhicules électriques peuvent être rechargés avec une électricité 100 % durable et locale, permettant ainsi de bénéficier d’un fonctionnement neutre en émissions de CO2, contribuant activement à la préservation de l’environnement et à la lutte contre le changement climatique.
Les ombrières de parking : une solution efficace pour les collectivités
Un exemple concret de l’association électrique/solaire est l’utilisation d’ombrières de parking équipées de panneaux photovoltaïques pour abriter des bornes de recharge, créant ainsi des stations écologiques dans les espaces de stationnement publics (ou privés, comme les supermarchés et autres zones commerciales).
En devenant productrice d’énergie solaire (ou en confiant ce rôle à un acteur privé), une municipalité peut donc à la fois contribuer de manière concrète à la transition énergétique et répondre aux nouvelles attentes de nombreux citoyens en ce qui concerne l’écologie.
Autoconsommation solaire avec stockage
Par ailleurs, l’énergie solaire photovoltaïque peut être utilisée pour alimenter des batteries stationnaires. Cette énergie stockée va de cette manière alimenter les véhicules électriques, ou les infrastructures de recharge pour véhicules électriques, ce qui réduit la dépendance à l’électricité du réseau et permet d’utiliser l’énergie solaire produite pendant la nuit ou lorsque le soleil ne brille pas. Sans compter l’impact (dans le bon sens) sur les factures d’électricité, une plus grande autonomie énergétique et une contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Quelles sont les perspectives d’avenir ?
Le couplage mobilité électrique/photovoltaïque est ainsi, depuis plusieurs années, fortement encouragé par l’État. La loi d’orientation des mobilités (LOM) a été lancée en fin d’année 2021. Elle a pour objectif de faciliter les transports du quotidien et de les rendre plus propres. La LOM prévoit un certain nombre de mesures pour encourager le déploiement des infrastructures de recharge des véhicules électriques (IRVE). Parmi ces mesures, on peut citer :
- Une prime à la conversion pour l’achat d’un véhicule électrique ;
- Le développement des points de recharge accessibles au public sur le territoire (objectif x 5) ;
- Le droit à la prise dans les nouvelles constructions résidentielles ;
- L’obligation pour les flottes de véhicules de plus de 100 véhicules de se verdir à 20 % d’ici 2024.
Ces mesures ont pour objectif de rendre les véhicules électriques plus accessibles et de favoriser leur adoption par les citoyens, faisant de la LOM un texte important pour la transition énergétique en France. Mais la course à l’innovation sera sans doute déterminante également pour le développement de solutions de mobilité électrique qui rendent un vrai service à l’usager, mais qui sont également viables sur le plan économique. L’alliance entre la mobilité électrique et l’énergie solaire photovoltaïque est prometteuse, mais tout reste encore à faire.
Mobilité urbaine : que promet le plan de mobilités actives 2022-2027 ?
Lancé en 2019, le premier volet du plan de mobilités actives a engendré des améliorations notables, notamment la prise en charge partielle des déplacements « verts » des employés avec la…
Ces territoires connectés qui ont adopté la smart mobility
Selon un rapport de l’ONU, d’ici 2050, 70% de la population vivra en milieu urbain. Un chiffre impactant qui nécessite que les collectivités territoriales anticipent, dès aujourd’hui, les enjeux…
Mobilité durable : 5 exemples à suivre
Des transports plus rapides et plus confortables : voilà un souhait unanimement partagé par les citoyens. Pour autant, le développement du trafic automobile et sa congestion a conduit à…