Réseau fibre optique : le haut débit au service de la collecte des données
De plus en plus de collectivités souhaitent rendre l’espace public agréable, inclusif et source de bien-être. Une ambition qui engendre une modernisation de l’environnement et l’émergence de projets innovants, faisant de nos villes des smart cities. Dotés d’infrastructures et de services répondant aux besoins des usagers, ces nouveaux centres urbains s’appuient sur des outils performants et une rapidité des flux de données. Les réseaux doivent en effet être capables de s’adapter à l’énorme croissance du trafic de données, tout en assurant un transit sur l’ensemble de ces territoires. C’est dans ce contexte que les services publics participent – quand les réseaux télécoms ne l’ont pas fait – au déploiement de la fibre optique.
Quand les collectivités s’équipent de la fibre optique…
À l’air du numérique, l’accessibilité à Internet est devenue indispensable. Mais avec l’apparition des villes intelligentes, c’est un nouvel écosystème qui se déploie sur le territoire, des grandes métropoles aux zones plus reculées, avec au centre un élément sous le feu des projecteurs : la fibre optique.
La fibre optique : un prérequis à tout projet de développement de smart city ?
Face aux enjeux climatiques et économiques, les comportements évoluent et les villes deviennent plus intelligentes. Plus durables et plus écologiques, les centres urbains s’appuient sur l’utilisation des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication pour proposer une meilleure optimisation des ressources et une qualité de vie optimale.
Si la plupart des collectivités de plus de 20 000 habitants ambitionnent de devenir une ville numérique ou une smart city, elles manquent souvent d’informations et d’accompagnement. L’élément principal pour devenir un territoire d’innovation ? Proposer des services numériques adaptés à tous, disponibles et accessibles. Sans la fibre optique, la Smart city peine à mettre en place de nouvelles solutions innovantes au service des usagers.
Déploiement des réseaux d’initiative publique en zone rurale : une volonté des collectivités d’étendre les infrastructures sur l’ensemble du territoire
Au-delà des métropoles et des villes moyennes, le réseau numérique s’étend de plus en plus sur l’ensemble du territoire notamment grâce au lancement des réseaux d’initiative publique (RIP).
En effet, dans le cadre du Plan France Très Haut Débit lancé en 2013 et dans la lutte contre la fracture numérique, les initiatives publiques au sein des zones rurales se multiplient afin de garantir une couverture numérique partout. Installation de la fibre optique, amélioration des débits sur le réseau ADSL, satellite, boucle locale radio, 4G fixe des opérateurs mobiles… L’objectif est de permettre aux collectivités de développer leur propre RIP – quand les réseaux télécom n’ont pas installé la fibre optique – afin d’équiper les particuliers, les entreprises et les services publics en très haut débit.
Lorsque le réseau est construit, les fournisseurs d’accès à Internet ont la possibilité de l’utiliser pour proposer leurs offres et offrir un très haut débit sur l’ensemble du territoire. Attention, les collectivités locales demeurent toujours les propriétaires de ces réseaux !
Pour faciliter la collecte des données
La collecte de données numériques permet de proposer de nouveaux services et d’en améliorer leur gestion. L’utilisation de la fibre optique (très haut débit) est particulièrement intéressante dans la gestion des déchets, la protection des personnes et l’analyse du trafic routier.
1. Vidéosurveillance et fibre optique
De nombreuses collectivités souhaitent rendre l’espace public accueillant et inclusif, tout en facilitant les déplacements des piétons, des cyclistes et des automobilistes. Pour cela, il est souvent nécessaire d’installer des caméras dans des lieux stratégiques et d’analyser en temps réel les images.
Comment faire ? Grâce à ses capacités en bande passante, la fibre optique permet d’acheminer un large volume de données d’un point à un autre, à la vitesse de la lumière. L’analyse du trafic de la place de la Nation à Paris est un exemple de l’usage fait de la caméra intelligente. En effet, celle-ci sait reconnaître, dans un flux urbain, les piétons, les voitures, et même les comportements anormaux de voitures pour détecter un éventuel accident.
À Dijon, le projet OnDijon déploie 140 km de fibre optique pour centraliser les flux des 269 caméras de vidéosurveillance au sein d’un poste de commandement unique et partagé avec les 23 communes du territoire. Un moyen d’assurer la sécurité des Dijonnais, mais aussi d’optimiser la gestion énergétique de 180 bâtiments publics et de mutualiser les équipements urbains comme les feux de circulation ou l’éclairage public. Concrètement, il s’agit de faciliter les déplacements des 180 bus qui quadrillent la métropole, notamment à l’approche d’une centaine de carrefours répartis sur l’ensemble du territoire.
2. Gestion des déchets et fibre optique
Avec la fibre optique, la Smart city n’est plus réservée aux grandes agglomérations ! Elle s’étend désormais aux moyennes et petites communes où la collecte des données numérique permet de mieux gérer la collecte des déchets. Dans cet optique, de nombreuses start-up collaborent avec les collectivités pour les accompagner dans une stratégie responsable au service du bien commun. De plus en plus démocratisées, les technologies en lien avec la gestion des déchets permettent de superviser l’ensemble du cycle de vie des déchets et au-delà, depuis le tri jusqu’à la valorisation des ressources, en passant par le recyclage.
À Pontivy, commune du Morbihan de moins de 15 000 habitants, des bennes connectées pour les déchets organiques sont désormais disséminées à travers la ville. Une initiative qui vise à valoriser les ordures ménagères collectées en produisant de l’énergie, tout en impliquant les habitants : grâce à une carte connectée, les usagers peuvent suivre la production de biogaz générée par leurs déchets. Pour la commune, cette initiative permet de revaloriser les déchets et d’avoir un impact positif sur l’environnement en produisant son énergie. À la clé, c’est donc aussi une économie de coût non négligeable pour la ville !
D’autres agglomérations suivent cet exemple, comme Rennes qui a équipé ses rues de conteneurs dotés de capteurs pouvant analyser le niveau de remplissage via un laser. Ou comme Amiens qui utilise un robot capable de reconnaître et de retirer les déchets indésirables de la chaîne de tri.
À l’heure du territoire connecté et de la smart city, la fibre optique est donc avant tout un outil pour collecter des données et assurer une meilleure qualité de vie aux citoyens. Elle permet d’offrir des services innovants ancrés dans l’air du temps, tout en anticipant les besoins futurs des usagers sur l’ensemble de l’Hexagone, même dans les zones rurales !
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